L’Organisation sioniste mondiale

En 2017, l’Organisation sioniste mondiale fête son 120e anniversaire, autant d’années au cours desquelles les Juifs ont rétabli leur État, défendu leur indépendance nationale et obtenu d’éminents succès dans de nombreux domaines. Ce cap des 120 ans ne représente pas seulement un chiffre symbolique : il marque le début d’une nouvelle ère dans la promotion du sionisme et du retour des Juifs dans leur patrie ancestrale.

L’Organisation sioniste mondiale

Un peu d’histoire

L’Organisation sioniste mondiale a été fondée lors du premier congrès sioniste de Bâle (Suisse), en 1897, sur l’initiative de Theodor Herzl. Les membres du congrès ont alors adopté une résolution fondamentale, connue sous le nom de « programme de Bâle », visant à « la création d’un foyer national juif sur la terre d’Israël ».

Afin d’atteindre cet objectif, plusieurs axes ont été définis :  

  1. L’encouragement de l’installation en Palestine d’agriculteurs, artisans et commerçants juifs ;
  2. L’organisation de tous les Juifs en corps constitués sur le plan local et général, en accord avec les lois des différents pays ;
  3. Le renforcement du sentiment juif et de la conscience nationale juive ;
  4. La mise en œuvre des moyens nécessaires à l’obtention du consentement des gouvernements susceptibles de favoriser la réalisation des objectifs du sionisme.

 

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Le bâtiment de l’Organisation sioniste mondiale et de l’Agence juive à Jérusalem.
Celui-ci a été construit dans les années 30 d’après les plans de l’architecte Yohanan Ratner.

Le programme de Jérusalem

Dans les années 50, l’Organisation sioniste mondiale a adopté une nouvelle résolution, le « programme de Jérusalem », qui est devenue sa plate-forme. Dans sa version révisée de 2004, elle rappelle que le sionisme, mouvement de libération nationale du peuple juif, a conduit à l’établissement de l’État d’Israël et considère qu’un État d’Israël juif, sioniste, démocratique et sûr est l’expression de la responsabilité commune du peuple juif vis-à-vis de sa pérennité et de son avenir.

Les fondements du sionisme sont ainsi définis :

  1. L’unité du peuple juif, son lien avec sa patrie historique, Eretz Israël, et la centralité de l’État d’Israël et de Jérusalem, sa capitale, dans la vie de la nation juive.
  2. L’alya en provenance de tous les pays et l’intégration effective de tous les immigrants dans la société israélienne.
  3. Le renforcement d’Israël en tant qu’État juif, sioniste et démocratique et le façonnement en son sein d’une société exemplaire au caractère moral et spirituel unique, fondée sur le respect mutuel de toutes les composantes du peuple juif, enracinée dans la vision des prophètes, luttant pour la paix et contribuant à l’amélioration du monde.
  4. La garantie de l’avenir et de la spécificité du peuple juif via la promotion de l’éducation juive, hébraïque et sioniste, des valeurs spirituelles et culturelles, ainsi que de l’enseignement de l’hébreu en tant que langue nationale.
  5. L’encouragement de la responsabilité mutuelle juive, la défense des droits des Juifs en tant qu’individus et nation, la représentation des intérêts nationaux sionistes du peuple juif et la lutte contre toutes les manifestations d’antisémitisme.
  6. L’établissement dans le pays en tant qu’expression concrète du sionisme.

Bâle. Le casino de la ville.

C’est dans le casino de la ville de Bâle que s’est tenu le premier congrès sioniste en 1897.