Pessah – le temps de la matsa – WZO

Pessah – le temps de la matsa

Pessa’h, l’une des fêtes juives les plus importantes, est indissociable d’un pain spécial – la matsa. Ces galettes fines et non levées ne sont pas seulement une nourriture rituelle, mais aussi un symbole de la mémoire historique et de la liberté du peuple juif.

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Origine de la tradition

La tradition de consommer la matsa remonte à l’histoire biblique de l’Exode hors d’Égypte. Lorsque le pharaon a finalement permis aux Juifs de quitter le pays, ils étaient tellement pressés qu’ils n’ont pas eu le temps d’attendre que la pâte à pain lève. Au lieu du pain habituel, ils ont dû cuire des galettes non levées directement au soleil. Cette nourriture simple soutenait miraculeusement les forces du peuple pendant le long voyage à travers le désert vers la Terre Promise.

Règles strictes de préparation

La fabrication de la matsa kasher pour Pessa’h est soumise à des règles strictes. La principale exigence est que tout le processus, du pétrissage de la pâte à la cuisson, ne doit pas dépasser 18 minutes. Selon la tradition juive, c’est après ce temps que commence le processus de fermentation, lorsque la farine, en contact avec l’eau, commence à « fermenter ».

Fait intéressant : pour la fabrication de la matsa traditionnelle, on utilise une eau spéciale (mayim shelanu) qui est recueillie au coucher du soleil et laissée toute la nuit pour qu’elle refroidisse à température ambiante.

Diversité de la matsa

Il existe plusieurs types de matsa :

  • Matsa machine – des crackers fins et croustillants de forme ronde ou carrée régulière
  • Shmura matsa (« matsa surveillée ») – fabriquée sous une surveillance spéciale pour que le grain ne soit pas en contact avec l’humidité avant le début de la préparation
  • Matsa douce – une galette traditionnelle, préparée exclusivement à la main et ressemblant plutôt à une pita ou à un pain lavash fin

Afikoman : jeu et tradition

L’une des traditions de Pessa’h les plus appréciées des enfants est la recherche de l’afikoman. Au début du seder (repas festif), le chef de famille brise le morceau de matsa du milieu en deux. La plus grande moitié – l’afikoman – est enveloppée dans une serviette et cachée. Après le repas principal, les enfants doivent trouver l’afikoman, recevant en échange des cadeaux ou une rançon.

Cette tradition a une profonde signification symbolique : la division et la réunification ultérieure des morceaux de matsa symbolisent la séparation et la réunification du peuple juif.

Diversité culinaire

Pour diversifier l’alimentation pendant Pessa’h, lorsque le levain est interdit, de nombreux plats sont préparés à partir de matsa et de farine de matsa :

  • Kneidlach – des boulettes moelleuses pour le bouillon de poulet
  • Mina – une tarte feuilletée aux légumes, fromage ou viande
  • Matzah brei – une sorte d’omelette avec de la matsa trempée
  • Kugel de matsa – un gratin sucré aux pommes et à la cannelle
  • Gâteau à la farine de matsa – un dessert souvent préparé avec des amandes et du chocolat

Il est intéressant de noter que différentes communautés juives ont développé leurs propres recettes uniques de plats à base de matsa : chez les Séfarades (Juifs d’origine espagnole) – la sofina (tarte à la viande et aux légumes), chez les Juifs du Yémen – le jachnun (une variante de gratin de matsa), chez les Ashkénazes (Juifs européens) – le babka de matsa.

15 Avr 2025
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