Les élections imminentes des délégués au Congrès sioniste mondial sont une occasion unique pour chaque Juif d’exprimer clairement et fermement sa position, de soutenir les forces qui défendent sans compromis notre principale valeur nationale – la solidarité les uns avec les autres et avec l’État juif.

Malheureusement, dans le monde juif en général et aux États-Unis en particulier, il existe de nombreuses forces et organisations pour qui la tragédie du 7 octobre a servi de stimulus non pas pour soutenir l’État juif, mais au contraire, pour le diffamer et ceux qui sont solidaires et l’aident. Ces organisations juives antisionistes ne se présenteront probablement pas ouvertement comme délégués au Congrès SIONISTE mondial, mais sans aucun doute, comme cela a été le cas par le passé, elles proposeront à la fois leurs propres mandataires directs et des alliés cachés, qui, sous des slogans incontestables de respect pour les traditions juives d’une part et les valeurs du libéralisme de l’autre, assistent les forces en Israël qui cherchent à perpétuer l’inégalité des citoyens de l’État juif dans la répartition des droits et des devoirs et à affaiblir au maximum l’État d’Israël. Actuellement, aux États-Unis, les organisations juives antisionistes et anti-israéliennes suivantes sont particulièrement actives :

La Voix juive pour la paix (Jewish Voice for Peace, JVP)

JVP, fondée en 1996 par un groupe d’étudiants de l’Université de Berkeley, est l’une des organisations anti-israéliennes les plus connues. En 2024, elle comptait 23 000 militants, avec des branches dans les universités Columbia et George Washington. JVP soutient activement le boycott d’Israël et le « droit au retour » des réfugiés palestiniens, qualifiant le sionisme de forme de colonialisme. L’organisation organise des protestations, des conférences et des campagnes dans les universités, diffusant activement son agenda parmi les étudiants. Après l’attaque du 7 octobre 2023, JVP a accusé Israël de provoquer la violence, qualifiant les événements de « conséquence de l’occupation et de l’apartheid ». Il ne reste pratiquement plus de Juifs là-bas, mais grâce au nom de cette organisation, ils réussissent ce que les Arabes et les musulmans ne peuvent pas.

Open Hillel

Open Hillel est un mouvement né en 2013 en réponse à la politique des centres étudiants juifs traditionnels « Hillel » dans les universités américaines. Il plaide pour un dialogue ouvert et l’inclusivité, y compris la collaboration avec des groupes propalestiniens et antisionistes, facilitant la légitimation des sentiments anti-israéliens dans le milieu universitaire.

Judaïsme selon nos propres termes (JOOOT)

Adopte une position antisioniste radicale, affirmant que le rejet du sionisme est nécessaire pour une « véritable auto-identification juive ». L’organisation s’adresse principalement aux jeunes, promouvant des idées « anti-impérialistes » et condamnant la politique israélienne.

IfNotNow, fondée en 2014 par un groupe de jeunes militants juifs, utilise la citation de Hillel l’Ancien « Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? » comme devise. Le groupe se concentre sur la critique de « l’occupation israélienne » de Judée, Samarie et Gaza, influençant activement les politiciens et les médias américains. L’organisation organise des protestations devant des organisations juives telles que AIPAC et mène des campagnes sur les réseaux sociaux. Après les événements d’octobre 2023, IfNotNow a publié une déclaration liant les actions des terroristes palestiniens à la politique israélienne, affirmant que cela « ne pouvait pas ne pas être provoqué ».

Le Réseau international juif antisioniste (International Jewish Anti-Zionist Network, IJAN)

IJAN, fondé en 2008 par Sarah Kershnar, définit le sionisme comme une forme de racisme et condamne Israël comme un État d’apartheid. L’organisation milite activement pour le retour des réfugiés palestiniens et l’arrêt total de l' »occupation israélienne de la Palestine historique ».

Le Conseil américain pour le judaïsme (The American Council for Judaism, ACJ)

Une organisation qui affirme que les Juifs sont exclusivement une communauté religieuse, et non nationale. Dans la religion juive, elle appartient à l’aile réformiste et s’oppose activement au mouvement sioniste depuis un siècle et demi. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’organisation a protesté contre la création d’une brigade juive au sein de l’armée britannique. Elle a mené une campagne active contre la création de l’État d’Israël, insistant pour que les Juifs américains n’aient rien en commun avec Israël et niant le droit d’Israël à être appelé le foyer national du peuple juif. L’organisation se positionne comme antinationaliste, tout en insistant sur la « renaissance de la Palestine » en tant qu’État arabe.

Les Hassidim de Satmar

Les Hassidim de Satmar représentent l’une des plus grandes communautés hassidiques ultra-orthodoxes, comptant environ 26 000 familles aux États-Unis. Historiquement, cette communauté adopte une position anti-israélienne et antisioniste active, affirmant que la création d’un État juif avant l’arrivée du Messie est contraire à la Torah.

Malachim (Malachim)

Le nom de l’organisation en hébreu signifie « Anges » ou « Messagers ». Malachim est une branche du mouvement hassidique Habad. Contrairement aux autres branches des Hassidim de Loubavitch, ils adoptent une position antisioniste et anti-israélienne marquée.

« Neturei Karta » (Neturei Karta)

En araméen, le nom signifie « Gardiens de la ville ». Cette organisation d’ultra-orthodoxes nie catégoriquement le droit de l’État juif à exister, affirmant qu’il ne peut être créé que par le Messie. Elle est connue pour ses contacts avec les gouvernements de l’Iran, la direction de l’OLP et des organisations anti-israéliennes, ainsi que pour sa participation à des conférences internationales contre Israël.

L’activité de ces organisations crée de sérieux défis pour l’unité juive aux États-Unis. Par exemple, les protestations organisées par Jewish Voice for Peace sont souvent accompagnées d’accusations d' »apartheid » contre Israël, exacerbant la division entre différents groupes juifs. IfNotNow mène des campagnes sur les réseaux sociaux et des piquets devant les bâtiments d’organisations juives telles que AIPAC, les accusant de soutenir « l’occupation israélienne ». Ces actions alimentent les conflits internes au sein de la communauté juive.

Des organisations telles que « Neturei Karta » et les Hassidim de Satmar, par leurs contacts avec des forces anti-israéliennes, y compris l’Iran, soutiennent directement les ennemis les plus acharnés et sanglants d’Israël et du peuple juif. Open Hillel et JOOOT dans les universités facilitent la diffusion d’idées remettant en question le lien entre l’identité juive et l’État d’Israël.

Pourquoi cela est-il fait ?

Il y a une expression bien établie : tout ce qui est nouveau est bien oublié de l’ancien. L’Holocauste aussi a été soigneusement préparé, en diabolisant les Juifs et en inculquant l’idée que tous les maux étaient la faute d’un peuple particulier. Et maintenant, avec le soutien financier substantiel, en s’implantant dans les universités où ils ont la possibilité d’influencer les esprits des jeunes, les antisémites antisionistes tentent de créer une base idéologique et juridique pour affaiblir et ensuite détruire l’État d’Israël.

« Les organisations juives antisionistes et anti-israéliennes aux États-Unis représentent un phénomène complexe qui ne peut être ignoré », déclare Marina Rozenberg-Koritny, présidente du département de promotion de l’alya de l’Organisation Sioniste Mondiale. « Leur activation après les événements tragiques du 7 octobre 2023 souligne à quel point il est important de renforcer l’unité et la solidarité juives. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons travailler ensemble pour faire face aux nouveaux défis et menaces. Ce combat est non seulement pour Israël, mais pour l’existence de tout le peuple juif. »