L’antisémitisme dans un nouvel emballage : comment l’idéologie masque la haine – WZO

L’antisémitisme dans un nouvel emballage : comment l’idéologie masque la haine

Le nouvel antisémitisme progressiste et sa base sociale

Photo: ibreakstock / shutterstock.com

L’antisémitisme « progressiste » contemporain, particulièrement répandu en Europe de l’Ouest, repose sur deux groupes clés.

Le premier groupe est constitué d’intellectuels de gauche, qui exercent une influence considérable parmi les élites européennes et dans les médias. Pour eux, les faits véridiques importent moins que la création d’un récit où Israël est présenté comme un régime néocolonial, prétendument engagé dans le « génocide des pauvres et des sans défense Palestiniens ». Cette approche ignore l’évidence : le HAMAS déclare ouvertement son objectif de détruire l’État d’Israël.

Le deuxième groupe est constitué des minorités musulmanes de plus en plus influentes, qui représentent une base électorale significative pour les politiciens dans les pays d’Europe occidentale. En invoquant la « solidarité avec les Palestiniens opprimés », ces minorités commettent le plus grand nombre d’attaques contre les Juifs, les organisations juives, les écoles, les synagogues et les cimetières. Un interaction étroite est observée entre les intellectuels de gauche et les représentants des minorités musulmanes, renforçant la croissance des sentiments et des incidents antisémites.

L’escalade de l’antisémitisme est particulièrement aiguë en France, en grande partie à cause de la position des médias.

Le Monde comme miroir du nouvel antisémitisme

En décembre, le journal Le Figaro a publié une enquête retentissante sur le rôle de l’antisémitisme dans la culture éditoriale de l’un des journaux les plus influents de France — Le Monde.

Les matériaux de Le Figaro dressent un tableau accablant d’une rédaction écrasée par le conformisme idéologique et une culture toxique de l’annulation. Une atmosphère de peur ne laisse pas de place pour des points de vue alternatifs : seules les perspectives de gauche et progressistes sont tolérées.

L’enquête révèle des mœurs où la rigidité idéologique et l’auto-censure sont devenues la norme. Dans les nouveaux bureaux de Le Monde, une soi-disant « muraille de Gaza » a été érigée. Sous le titre « Arrêtons le génocide », des photos d’enfants et des coupures de presse sont affichées, véhiculant un message clair : « Ne laissez personne vous dire que cela a commencé le 7 octobre 2023 ». Des déclarations encore plus dures sont affichées sur des dessins en anglais : « Ce n’a jamais été un conflit, c’était toujours un génocide ». L’un des posters montre un spray domestique diffusant le drapeau palestinien, à côté du slogan « Liberté de tuer », accompagnant une image de la Statue de la Liberté avec un drapeau israélien ensanglanté.

Ces éléments illustrent clairement comment la rédaction non seulement tolère, mais aussi ancre visuellement une rhétorique radicale, la transformant en partie de son identité.

Il y a abondance d’exemples de cette partialité. La couverture du conflit israélo-palestinien a occulté les atrocités des terroristes et a été nettement biaisée contre Israël. Même les reportages sur des sujets internes, tels que l’immigration, sont souvent examinés à travers un prisme idéologique étroit. Dans ces conditions, l’adhésion à l’idéologie dominante est devenue une stratégie de survie pour les employés.

Il est remarquable que Le Monde ait maintenu une ligne éditoriale pro-palestinienne pendant des décennies, mais ses publications récentes ont franchi une ligne où la critique d’Israël se mêle à l’antisémitisme.

Le Monde aujourd’hui n’est pas simplement un journal, mais un indicateur de l’état de la société, où le dictat idéologique supprime la vérité et la peur devient un outil de contrôle. Ce qui a commencé comme une critique de la politique d’Israël s’est transformé en une plateforme pour normaliser la partialité et, dans certains cas, la haine.

Lorsque la presse, destinée à être un bastion d’objectivité, se soumet à la rigidité idéologique, elle cesse d’être un défenseur des valeurs démocratiques et devient un miroir reflétant les aspects les plus sombres de la société.

Cette évolution est dangereuse non seulement pour les Juifs, mais aussi pour toute l’Europe, où sous le couvert d’idées « progressistes », le principe même de la coexistence égale est détruit. Ignorer ce phénomène n’est pas seulement une erreur, mais un pas vers le moment où les vieux préjugés acquièrent un nouveau visage « légitime ». L’Europe connaît déjà le prix de telles illusions. Pourra-t-elle éviter de les répéter ?

Les mots du grand rabbin de la Grande Synagogue de Paris, Moïse Sebbag, deviennent un diagnostic amer de cette réalité. Évaluant les résultats des élections à l’Assemblée Nationale et la montée de l’antisémitisme, il a déclaré : « Il est clair aujourd’hui que les Juifs n’ont pas d’avenir en France ». Son conseil aux jeunes Juifs de partir pour Israël ou de chercher un pays plus sûr sonne comme un appel alarmant qui ne peut être ignoré.

6 Jan 2025
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